La série, qui a fait ses débuts le 18 septembre, est un spin-off de WandaVision, succès de 2021, et se concentre sur le personnage de la sorcière Agatha Harkness. Le synopsis officiel décrit Agatha comme une sorcière désabusée, aidée par une adolescente gothique à se libérer d'un sortilège qui l'a rendue impuissante, rapporte CBN News.

Au-delà des thèmes de la sorcellerie, la production inclut des éléments LGBT. L'actrice Aubrey Plaza, qui incarne la sorcière Rio Vidal, a déclaré dans une interview avec Variety que la série devenait "de plus en plus gay", promettant une "explosion gay à la fin". Sasheer Zamata, qui joue Jennifer Kale, a également affirmé que c'était "le projet le plus gay jamais réalisé par Marvel". Elle a ajouté : "Je pense que cette série représente bien la diversité des personnes et nous encourage tous à utiliser notre pouvoir intérieur pour être extraordinaires."

Ces déclarations et le contenu de la série ont attiré l'attention de Movieguide, qui avertit que Agatha Ever After reflète un intérêt croissant et préoccupant pour la sorcellerie et le paganisme chez les jeunes. L'organisation souligne que Disney+ continue de proposer des divertissements axés sur ces thèmes depuis plusieurs années, avec des productions comme Abracadabra 2 en 2022 et la série allemande Pauline, où une adolescente tombe enceinte du diable.

Le président et fondateur de Movieguide, Ted Baehr, a lancé une pétition en ligne pour empêcher la diffusion de Pauline, dénonçant le contenu comme dangereux pour les jeunes spectateurs. "Nous ne pouvons pas permettre que ces messages corrompent les valeurs de nos enfants", a-t-il déclaré, soulignant que Pauline véhicule l'idée que s'associer à des forces démoniaques ou maléfiques est acceptable, voire désirable.

Les préoccupations concernant la normalisation de la sorcellerie dans les médias ne sont pas nouvelles. En 2022, Jamie Gooch, une mère de trois enfants, avait déjà mis en garde contre Abracadabra 2, affirmant que le film "apportait l'enfer à la maison". Elle avait exhorté les parents à ne pas laisser leurs enfants regarder le film, affirmant que même de simples divertissements peuvent avoir des effets spirituels néfastes.

Ces craintes sont renforcées par une étude de Barna de 2006, qui révèle que 73 % des jeunes Américains ont pratiqué une activité psychique ou liée à la sorcellerie au-delà de la simple exposition médiatique, comme l’utilisation de planches Ouija ou la lecture de livres sur la Wicca. Plus d’un quart des adolescents ont participé à des jeux contenant des éléments de sorcellerie, et certains ont même tenté de lancer des sorts ou de concocter des potions magiques.

Sur les réseaux sociaux, la popularité des pratiques occultes ne cesse de croître. En 2020, les vidéos portant le hashtag #witch ont accumulé plus de 585 millions de vues sur TikTok, et le hashtag #witchesoftiktok a enregistré 84 millions de vues. Jenny Weaver, une ancienne sorcière devenue évangéliste, souligne la nécessité pour les chrétiens de rester vigilants face à cette tendance. Elle affirme que les médias ont réussi à normaliser la sorcellerie, notamment à travers des programmes pour les plus jeunes, créant ainsi un terreau fertile pour ces croyances.

"Les enfants sont exposés dès la maternelle à des programmes qui intègrent des éléments de sorcellerie, leur demandant de répéter des formules magiques", a-t-elle déclaré à CBN News. "Cela touche les esprits et les cœurs, y compris dans les églises."