Djibo, dans la province de Soum, est la ville où le Dr Elliott, avec sa femme Jocelyn, avait installé une clinique de 120 lits pendant 40 ans jusqu'à leur enlèvement. Le couple avait pour vocation de faire des traitements gratuits pour les populations de la région, d'où le nom  "Le médecin des pauvres". Jocelyn a été libérée en Février 2016, jusque là, les populations ont le sentiment que le sort du docteur ne préoccupe pas le gouvernement burkinabé.

Plusieurs raisons ont mobilisé les gens à demander plus d'actions du gouvernement pour la libération du médecin. Le Dr Elliott fournissait un traitement gratuit à ses patients, leur permettant d'économiser des quantités importantes d'argent. Après la fermeture de sa clinique, les gens voyagent par de mauvaises routes sur des centaines de kilomètres jusqu'à la capitale, Ouagadougou, pour les soins médicaux. Ils manquent aussi de ressources financières pour le voyage, l'hébergement et le traitement lui-même qui est coûteux. Ceux-ci affectent beaucoup les enfants et les personnes âgées en particulier.

Les manifestants affirment que le gouvernement n'a pas tenu sa promesse de rouvrir la seule clinique médicale dans la ville. Une lettre ouverte adressée au président Roch Marc Kaboré, a été lue à haute voix, dans laquelle il a été fait une demande que la clinique du chirurgien soit réouverte et entretenue. 

En juillet dernier, le Dr Elliott est apparu dans une vidéo produite par ses ravisseurs , ainsi que plusieurs autres otages occidentaux kidnappés. dans la vidéo, il a dit: «Cette vidéo est pour demander à divers gouvernements, en particulier le gouvernement australien et le gouvernement du Burkina, de faire ce qu'ils peuvent pour aider à négocier sa libération » s'adressant à sa famille, il a ajouté: « Je veux juste dire, à nouveau, Je vous aime tous et je vous remercie pour toutes vos prières et tous vos efforts. Je me réjouis un jour d' être avec vous « .

L'enlèvement du couple a coïncidé avec une attaque djihadiste sur un hôtel haut de gamme à Ouagadougou en Janvier 2016, qui a fait au moins 30 morts, dont sept missionnaires .