|
|
|
ACTUALITE
Date de publication : jeudi 18 décembre 2025 - Source : Ichretien.com avec Autre Presse InternationalIndonésie : Exigence de fermeture d'une église à l'approche de Noël en raison de rénovations contestées
En République d'Indonésie, des tensions ont émergé dans la province de Java occidental, où des musulmans ont demandé la fermeture de l’église catholique Saint-Vincent-de-Paul à Gunung Putri, dans le district de Bogor, en raison de travaux de rénovation menés à l’approche de Noël. Cette situation a attiré l'attention des médias locaux et des observateurs internationaux, mettant en lumière la fragilité des relations interreligieuses dans le pays.
Le 6 décembre, un groupe de 20 musulmans, réunis sous l'égide de l'Agence islamique pour l'autonomisation et le développement (BP2UI), a exigé la démolition de l'église, affirmant que les rénovations n'avaient pas été autorisées par les autorités locales et que l'édifice avait été construit sans une coordination adéquate avec la communauté environnante. Des banderoles affichant des messages tels que « Fermez et démantelez les églises illégales » ont été déployées lors de la manifestation. Les manifestations ont fait suite à des rumeurs concernant l'illégalité des travaux de rénovation entrepris par l'église. Selon les accusations, la construction de l'église, il y a près de 25 ans, n'aurait pas respecté certaines régulations locales, ce qui, selon les manifestants, justifierait l’arrêt immédiat des travaux de rénovation. Le porte-parole de BP2UI, Anhari Sulthoni, a déclaré que l'église n’avait pas respecté les processus de consultation nécessaires avec la communauté locale, et que toute rénovation sans permis valide devrait être suspendue. Cependant, l'église Saint-Vincent-de-Paul, par l’intermédiaire de son avocat Siprianus Edi Hardum, a fermement rejeté ces accusations. Selon l'avocat, le permis de construire (IMB) de l’église, délivré en 2000, est entièrement valide, et les rénovations respectent toutes les exigences légales en vigueur. Il a précisé que l'église a suivi toutes les règles selon le décret conjoint des ministères des Affaires religieuses et de l’Intérieur, qui permet la continuité des travaux pour les lieux de culte ayant déjà obtenu un permis de construire antérieur. Les autorités locales, y compris Ahmad Sjukri, chef du bureau des affaires religieuses de la régence de Bogor, ont exprimé leur soutien à l'église, précisant que le permis de construire de l'église était en règle. Ahmad a regretté la manifestation, soulignant que la réunion du 17 novembre avec le Conseil national pour l'unité et la politique de la régence de Bogor avait validé le permis de l'église et que les préoccupations des manifestants étaient infondées. Cette dispute sur les rénovations de l'église survient dans un contexte plus large de tensions interreligieuses en Indonésie, un pays majoritairement musulman où les minorités religieuses, y compris les chrétiens, font face à des défis croissants en matière de liberté de culte. L'Indonésie a vu ces dernières années une montée de l’islam conservateur, et des groupes extrémistes musulmans ciblent parfois les églises engagées dans des activités d’évangélisation. L’incident à Gunung Putri est un exemple de ces tensions. L'organisation chrétienne Portes Ouvertes a mis en garde contre les risques accrus pour les églises en Indonésie, en particulier celles impliquées dans des actions d’évangélisation, qui peuvent être perçues comme des provocations par certains groupes islamistes radicaux. Face à la situation, les autorités locales ont réaffirmé leur engagement à protéger la liberté de culte pour toutes les religions. Yusuf Ibrahim, chef du village de Tlajung Udik, a promis de garantir la sécurité de l’église et de ses membres. Cependant, cette promesse contraste avec les tensions suscitées par des actions comme celles de BP2UI, qui appellent à des mesures extrêmes contre l’église. L’église catholique a, quant à elle, maintenu que ses actions sont conformes à la loi et qu'elle continuera à œuvrer pour la paix et l’harmonie entre toutes les communautés religieuses. Le débat qui se poursuit autour de cette église soulève des questions plus larges sur la liberté religieuse et la sécurité des minorités en Indonésie. Les membres de la communauté catholique de Saint-Vincent-de-Paul restent résolus à continuer leurs activités dans le respect des lois et à faire face à toute tentative de restriction de leur liberté religieuse. L’incident autour de l’église Saint-Vincent-de-Paul souligne la fragilité des relations interreligieuses en Indonésie et les défis auxquels sont confrontées les communautés chrétiennes dans un contexte de montée du conservatisme islamique. Alors que les autorités locales appellent à la protection des droits des minorités, la situation reste tendue, et il semble que la question de la liberté de culte en Indonésie continuera d'être un sujet de débat dans les années à venir. retour QUE PENSEZ-VOUS DE CET ARTICLE
VOIR AUSSI
Présidentielle 2025 : Les guides religieux remercient Dieu pour la paix durant le scrutin en Côte d'Ivoire Franco da Rocha : 18 prisonniers baptisés après la distribution de bibles Le Pasteur Kouamé Félix : Un leader spirituel engagé pour l'authenticité de l'Évangile Abidjan : La Conférence du Leadership du Royaume 2026 se prépare à marquer les esprits Miracle en République Démocratique du Congo : Une fillette de 8 Ans marche pour la première fois après une prière |
|

|