Après deux années de conflit intense, Israël et le Hamas ont signé la première phase d'un accord de paix, marquée par un cessez-le-feu et la libération des otages. L'annonce a été faite par le président américain Donald Trump, le mercredi 8 octobre. Cet accord pourrait être une avancée décisive vers la fin des hostilités dans la région.


D'après Trump, après des négociations intenses en Égypte, Israël et le Hamas ont convenu d'une première phase du plan de paix proposé par les États-Unis. « Cela signifie que tous les otages seront prochainement libérés et qu'Israël procédera à un retrait de ses troupes jusqu’à une ligne convenue », a déclaré Trump sur les réseaux sociaux. Il a également souligné que toutes les parties seraient traitées équitablement et a qualifié ce pacte de « premiers pas vers une paix durable », rapporte BBC News.

Pour Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, il s’agit d’un « grand jour pour Israël ». Il a ajouté que son gouvernement se réunirait le jeudi 9 octobre pour approuver l’accord et organiser le retour des otages. Le Hamas, de son côté, a confirmé la signature du pacte, précisant que celui-ci « met fin à la guerre à Gaza, garantit le retrait complet des forces israéliennes, permet l’entrée de l’aide humanitaire et prévoit un échange de prisonniers ».

Le cœur d'Israël, a déclaré Isaac Herzog, président israélien, « bat en harmonie avec celui des otages et de leurs familles ». Sur les réseaux sociaux, il a cité la prophétie de Jérémie 31:16-17 : « Retiens tes pleurs, essuie les larmes de tes yeux, car ton travail aura un salaire, dit l’Éternel ; car tes fils reviendront du pays de l’ennemi… Il y a de l’espoir pour ton avenir, dit l’Éternel, car tes fils reviendront dans leur pays. »

Cette annonce intervient deux ans et deux jours après l’attaque du 7 octobre 2023, lorsque des militants du Hamas ont envahi Israël, tuant près de 1 200 personnes et capturant 251 otages. En réponse, Israël a lancé une offensive militaire contre le groupe dans la bande de Gaza.

Selon la BBC, cet accord correspond à la première phase d’un plan de paix proposé par Donald Trump à la Maison Blanche la semaine précédente, en présence de Benjamin Netanyahou. Trump a montré une forte détermination pour faire avancer l’accord, utilisant l’influence des États-Unis pour assurer l’engagement des différentes parties. Le Hamas a également subi une pression internationale, avec le soutien des pays arabes et musulmans envers la proposition américaine. Les négociations ont été médiatisées par Steve Witkoff, envoyé spécial de Trump au Moyen-Orient, ainsi que par Jared Kushner, le gendre de Trump, et les représentants des pays concernés.
Ce jeudi 9 octobre, le gouvernement israélien devait voter sur l’accord. Si l’accord est approuvé, Israël commencera à retirer ses troupes de la bande de Gaza, conformément à la ligne définie par l’accord. Un haut responsable de la Maison Blanche a précisé que le retrait devrait être effectué dans les 24 heures. Les terroristes du Hamas disposeront de 72 heures pour libérer les otages restants. La libération des premiers otages devrait commencer le lundi 13 octobre.
Selon la Douzième chaîne israélienne, Trump devrait arriver en Israël dimanche 12 octobre. Il a été invité à s’exprimer à la Knesset par Benjamin Netanyahou.
L'annonce de l'accord a suscité des réactions de soulagement et d'espoir parmi les proches des otages israéliens. Eli Sharabi, qui a perdu sa femme et ses enfants dans le conflit et attend toujours le retour du corps de son frère Yossi, détenu par le Hamas, a exprimé sa joie : « Je suis très heureux, j'ai hâte de retrouver tout le monde à la maison ». La mère de l'otage Nimrod Cohen a partagé son émotion sur les réseaux sociaux : « Mon fils, tu rentres à la maison. »
Dans la bande de Gaza, la nouvelle de l'accord a été saluée par des célébrations. « Dieu merci pour le cessez-le-feu, pour la fin des effusions de sang et des massacres », a déclaré Abdul Majeed abd Rabbo, un habitant de Khan Younis. « Toute la bande de Gaza est heureuse, tout le peuple arabe, le monde entier est heureux du cessez-le-feu et de la fin du bain de sang. »
Les dirigeants internationaux ont également exprimé leur soutien à l'accord. Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a qualifié l'accord de « pas indispensable vers la paix » et a appelé toutes les parties à « respecter les termes du plan ». Au Congrès américain, les législateurs ont exprimé un optimisme prudent. Le sénateur démocrate Chris Coons a écrit : « La première étape a été franchie, et toutes les parties doivent veiller à ce qu'elle conduise à une fin durable de la guerre ». Le sénateur républicain James Risch a salué l'accord, soulignant qu'il attendait avec impatience plus de détails sur le plan.
 

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