Selon les médias officiels, l'évêque catholique de Matagalpa a été officiellement inculpé de ces crimes et d'avoir « porté atteinte au gouvernement et à la société du Nicaragua ». Sa première audience est prévue le 10 janvier.

Un mandat d'arrêt a également été émis contre le père Uriel Vallejos, qui avait déjà quitté le Nicaragua.

C'est le dernier chapitre de la répression contre l'église par le président Daniel Ortega , qui a expulsé les religieuses de l'ordre religieux fondé par Mère Teresa de Calcutta, les "Missionnaires de la Charité".

En mars, le Nicaragua a expulsé le nonce papal, qui agissait en tant que représentant diplomatique du Vatican.

Mgr Álvarez est assigné à résidence depuis le mois d'août. Il est devenu une voix importante dans les discussions sur l'avenir du Nicaragua depuis 2018, lorsqu'une vague de protestations contre le gouvernement d'Ortega a commencé.

L'année dernière, le gouvernement Ortega a arrêté des dizaines de dirigeants de l'opposition, dont sept candidats potentiels à la présidentielle. Ils ont été condamnés à la prison cette année dans le cadre de procès rapides fermés au public.

Ortega a affirmé que les manifestations contre son gouvernement avaient été menées avec le soutien étranger et l'Église catholique.

Ortega, un ancien guérillero marxiste, a forgé une alliance avec l'Église catholique lorsqu'il a tenté de reprendre la présidence en 2007 après une longue période sans pouvoir.

Mais quelques jours avant les élections présidentielles de 2021, qui ont permis à Ortega de remporter un quatrième mandat consécutif, il a accusé les évêques catholiques d'être des "terroristes".