Le 7 décembre 2025, les autorités nigérianes ont annoncé une nouvelle réjouissante : la libération de 100 des 315 enfants et membres du personnel enlevés à l’école St. Mary’s dans l'État du Niger. Ces enfants, âgés pour la plupart de 6 ans, ont été enlevés lors d'une attaque menée par des extrémistes le 21 novembre, dans un climat d’insécurité croissante au Nigeria, rapportent Fox News et le Guardian.

Les autorités nigérianes ont précisé que les enfants secourus avaient reçu des soins médicaux et psychologiques. Cependant, aucune information n’a filtré sur le versement d’une rançon, une pratique courante des groupes criminels locaux appelés « bandits », responsables de ces enlèvements pour extorsion.

Malgré cette libération partielle, le gouvernement a confirmé que plus de 200 enfants et enseignants demeurent entre les mains de leurs ravisseurs, et les efforts pour libérer l'ensemble des otages sont toujours en cours. Cette situation continue de susciter une vive inquiétude, tant au niveau national qu’international.

Cet incident met en lumière l’aggravation de l'insécurité dans le pays, où les milices armées mènent des attaques fréquentes, notamment dans le nord et le centre du pays, et où les extrémistes ciblent particulièrement les écoles chrétiennes. En dépit des efforts du gouvernement pour rétablir la sécurité, les enlèvements restent une menace permanente. En 2017, l’ONG Samaritan’s Purse avait déjà été confrontée à une prise d'otages dans le pays, et plus récemment, un crash d’avion a coûté la vie à trois membres du personnel humanitaire.

Le gouvernement nigérian est sous pression croissante, en particulier après les critiques internationales. Le président américain Donald Trump a qualifié le Nigeria de « pays particulièrement préoccupant » en raison de la persécution croissante des chrétiens dans le pays, et a exprimé son indignation face à l'incapacité des autorités nigérianes à stopper les meurtres et enlèvements ciblant cette communauté.

Le retour de ces enfants, bien qu’un soulagement pour les familles concernées, est teinté d’amertume pour ceux dont les proches restent toujours captifs. Un porte-parole de l’Église catholique a salué les autorités pour leur intervention mais a exprimé que la « joie de la libération » était « incomplète », tant que tous les otages n'étaient pas rendus. Il a appelé à intensifier les efforts pour protéger les écoles et les communautés vulnérables.

Les témoignages des enfants libérés sont poignants. Certains ont raconté qu'ils avaient « marché et marché », fuyant sans but, dans l’espoir de retrouver quelque chose de familier. Ce sentiment d’abandon, mais aussi d'espoir, reflète l’ampleur de la souffrance traversée par ces enfants, mais aussi la résilience humaine.

Ce détournement dramatique met en évidence la nécessité pour le gouvernement nigérian de prendre des mesures plus strictes et plus efficaces pour protéger ses citoyens, en particulier dans les zones de conflit. L’escalade de la violence et la menace d'attaques futures sur les chrétiens et les écoles sont au cœur des préoccupations internationales. Le président Trump, ainsi que des responsables de la sécurité américains, ont exprimé leur colère et ont averti que si les violences contre les chrétiens n'étaient pas endiguées, l'aide et les relations avec le Nigeria pourraient être reconsidérées.

Les organisations humanitaires et les chefs religieux appellent à une action concertée pour mettre fin à l'impunité des ravisseurs et garantir la sécurité des enfants et des communautés vulnérables. Le Nigeria, pays de majorité chrétienne, doit se confronter à cette réalité : les violences intercommunautaires et la persécution religieuse exacerbent une crise nationale qui affecte aussi bien les populations civiles que les travailleurs humanitaires.

Alors que certaines familles peuvent enfin respirer après la libération de leurs enfants, l’espoir demeure pour le reste des otages toujours en captivité. La communauté internationale, les gouvernements et les citoyens doivent s’unir pour soutenir le Nigeria dans la lutte contre la violence, l’extorsion et la persécution religieuse. Il est impératif que la sécurité des écoles et des civils devienne une priorité pour éviter que de tels drames ne se reproduisent. La paix et la réconciliation restent les clés de l'avenir du pays.