Cependant, le conflit entre éleveurs et agriculteurs n’est pas uniquement dû aux droits de pâturage et de propriété foncière. Cela implique également des facteurs ethniques, religieux et politiques. La résolution des conflits fonciers ne résoudra qu'une partie du problème. Les extrémistes peuls pillent souvent les colonies agricoles afin de tuer, d'intimider et de détruire les communautés chrétiennes sur la base de différences ethniques et religieuses. Souvent, une église de village est le premier bâtiment à avoir été incendié.

Dans son commentaire sur la question, Buhari a complètement négligé de s'attaquer aux difficultés rencontrées par les agriculteurs chrétiens victimes des extrémistes Fulani. Son apathie vis-à-vis de cette question transparaît dans son choix de créer des programmes qui n’aident pas les agriculteurs chrétiens, mais profitent surtout aux Peuls.

Si les routes de pâturage peuvent aider les Fulani à rester en dehors des terres agricoles chrétiennes, cela n’aidera pas à réaménager les communautés chrétiennes qui ont été dévastées par des dizaines de raids. Le problème devrait être abordé des deux côtés afin de parvenir à un règlement pacifique pour tous.