Selon International Christian Concern, cette attaque est un véritable choc et fait reculer le pays de plusieurs pas après la signature d'un accord de paix entre le gouvernement et 14 groupes armés en février. Les violences ont eu lieu dans plusieurs villages proches de la ville de Paoua, très proche de la frontière tchadienne.

Le groupe qui a perpétré l’attaque, Retour, Réconciliation, Réhabilitation, ou tout simplement 3R, est soupçonné de réagir à l’assassinat du porte-parole du gouvernement musulman (Peul) et musulman, Ange Kazagui. L'attaque a été perpétrée dans une commune à majorité chrétienne.

« Ensuite, ils ont commencé à nous lier. Ils ont déchiré ma chemise pour m'attacher les bras », a raconté à Open Doors , Alphonse, un habitant de l'un des villages. « Ils nous ont empilés les uns sur les autres, puis ont commencé à tirer. C'était comme s'il pleuvait des balles. ”

La RCA, nation à prédominance chrétienne, a connu de violentes violences ethnoreligieuses depuis 2013. Les violences ont commencé lorsque les rebelles de Selaka, représentant la minorité musulmane du pays, ont renversé le président alors en fonction, David Dacko. Les milices chrétiennes ont réagi au renversement par des attaques violentes, se transformant en une bataille continue qui se poursuit.

L’effet global de la violence sur les chrétiens n’est pas totalement connu, mais on estime qu’environ 2,9 millions de personnes ont perdu la vie au cours des six dernières années. Alors que milices chrétiennes et milices musulmanes s’attaquent régulièrement, des innocents, y compris des chrétiens et des musulmans, ont été pris dans la violence.

 Diffusées largement sur les réseaux, les photos du drame ont choqué l’opinion centrafricaine, qui attend une réponse forte des autorités nationales et de la Minusca. Le président Faustin-Archange Touadéra a décrété trois jours de deuil national après le massacre.

Dans nos prières, nous devons avoir une pensée pour nos frères persécutés à cause de leur foi en CHRIST !