L'administration Trump a rendu public, ce lundi 21 juillet, plus de 230 000 pages de documents relatifs à l'assassinat de Martin Luther King Jr. en 1968. Cette décision, saluée par certains et critiquée par d'autres, marque une étape importante vers la transparence, mais suscite également des débats sur l'héritage du leader des droits civiques et les raisons pour lesquelles ces informations ont été cachées pendant des décennies.


L'administration Trump a rendu public, ce lundi 21 juillet, plus de 230 000 pages de documents relatifs à l'assassinat de Martin Luther King Jr., survenu en 1968. Cette publication a été effectuée par décret et a été annoncée par la directrice du renseignement national, Tulsi Gabbard, rapportent Fox News et USA Today.

« Le peuple américain a attendu près de soixante ans pour découvrir l'intégralité de l'enquête menée par le gouvernement fédéral sur l'assassinat du Dr King », a déclaré Gabbard. « Sous la direction du président Trump, nous nous engageons à garantir une transparence totale concernant cet événement tragique et déterminant de notre histoire nationale. Je tiens à exprimer ma sincère gratitude à la famille King pour son soutien dans cette démarche. »

Bernice King, pasteure baptiste et PDG du King Center, ainsi que Martin Luther King III, militant des droits civiques, homme politique et philanthrope, tous deux enfants de Martin Luther King Jr., ont exprimé leur désapprobation de la publication de ces documents. Ils estiment que ces informations pourraient être utilisées pour altérer l'héritage de leur père.

En revanche, Alveda King, nièce du leader des droits civiques, a réagi positivement à cette démarche. Elle a déclaré : « Il est toujours temps de faire ce qui est juste. » Elle a souligné : « Mon oncle était un homme de paix, un ministre de l'Évangile et un rêveur dont l'arme principale était la vérité. Sa mort n'a pas seulement laissé un vide immense, mais a aussi suscité de nombreuses interrogations sur les véritables responsables, sur ce que savait le gouvernement et pourquoi tant d'informations ont été dissimulées au peuple américain. »

Alveda, évangéliste et conseillère principale pour la Foi et l'Action Communautaire aux États-Unis, a cité un verset biblique en lien avec la situation : « Comme le dit l'Écriture, "Il n'y a rien de caché qui ne doive être révélé, ni rien de secret qui ne doive être connu et mis en lumière." » Selon elle, cette promesse biblique s'inscrit désormais dans le fonctionnement même de l'administration actuelle.

Elle a conclu en soulignant : « Notre nation atteint sa meilleure version quand nous nous souvenons que nous faisons partie d'une seule et même famille humaine. C'est l'héritage pour lequel mon père et mon oncle se sont battus et sont morts. »

Les dossiers récemment rendus publics comprennent des documents numérisés du FBI, de la CIA, du ministère de la Justice et d'autres agences. Ces documents incluent des notes internes, des entretiens, ainsi que des enquêtes menées par le FBI sur l'assassinat de Martin Luther King Jr., avec des dossiers sélectionnés de la CIA. On y trouve également un dossier du Département d’État sur le processus d’extradition de James Earl Ray, l’homme qui a plaidé coupable du meurtre en 1969, ainsi que des informations internationales concernant son évasion.

Enfin, l'un des fichiers contient un enregistrement audio d'une conversation avec Jerry Ray, le frère du tueur présumé. 

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