Un appel au pardon a été lancé aux Congolais ayant pris les armes et semé la mort et la souffrance en République démocratique du Congo. Cet appel a été formulé par le président de la plateforme des confessions religieuses à son retour samedi à Kinshasa, après un séjour à Kampala, en Ouganda.


« Ce fut un moment solennel, empli de puissance spirituelle, lors duquel un appel a été lancé à l’Église de la République Démocratique du Congo. L’Église congolaise porte une responsabilité historique, celle de devenir un artisan de paix et une sentinelle morale pour la nation. C’est pourquoi je proclame aujourd’hui, devant vous : non à la division, oui à l’unité ! Et à ceux qui ont pris les armes, à ceux qui ont semé la mort et la douleur, je leur demande de demander pardon au peuple congolais, de se repentir devant la Nation », a déclaré le président des Églises de Réveil au Congo (ERC), l’archevêque Evariste Ejiba, lors d’une interview à l’ACP.

L’archevêque Ejiba a insisté sur la gravité des pertes humaines : « Trop de morts… trop de larmes… Et pour quoi ? Dieu veut guérir notre pays. Dieu veut restaurer le Congo », a-t-il ajouté.

En sa qualité de chef de la plateforme des confessions religieuses de la RDC, Ejiba a rappelé un événement marquant lors de son séjour en Ouganda. Lors d'une cérémonie religieuse, l’évangéliste américain Benny Hinn avait prophétisé sur la paix entre la RDC et le Rwanda, alors que les deux pays en guerre étaient en train de signer un accord de paix sous l’égide des États-Unis. « Tout est mis en œuvre, dans le visible comme dans l’invisible, pour que la paix règne enfin en RDC. C’est un signal fort, un message tournant. Nous prions pour que cet accord ne reste pas lettre morte, mais qu’il devienne le socle d’une paix durable, fondée sur la vérité, la justice et la réconciliation », a souligné l’archevêque.

Durant son séjour en Ouganda, l’archevêque Ejiba a également rencontré plusieurs officiels africains. En outre, il a participé à une campagne organisée avec Benny Hinn, rassemblant une foule immense estimée à 800 000 personnes venues de 45 nations. Lors de cet événement, il avait appelé l’Église congolaise à jouer un rôle central dans la paix et la moralité de la nation. 

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