Pasteur Lamine Diomandé, Présentez aux internant d’Ichretien.com votre ministère !
Je suis pasteur LAMINE DIOMANDE, j’ai commencé l’œuvre en 2001, j’étais encore Agent à la SODECI quand j’ai reçus l’appel de DIEU en 2003. J’ai donc démissionné véritablement pour me consacrer pleinement à cette œuvre, depuis cette date et je suis en plein temps par la grâce de DIEU dans l'œuvre qui est l’Eglise Réveil Glorieux ici à la « Rue pascale ».

A la « Rue Pascale » ?
Ex « Rue Princesse » un nom que tout le monde connait, c’est donc là que nous œuvrons.

Quelle remarque faites-vous sur votre emplacement géographique ?
L’emplacement géographique est pour nous un challenge. Vous savez, nous avons été aussi à l’origine de la création de cette rue et cela quand nous n’étions pas chrétiens. Aujourd’hui Dieu nous amène à la combattre. A notre appel, nous avons essayé de nous installer ailleurs mais en vain, et une porte c’est ouverte ici, sur notre lieu de vie égarée.

Nous avons occupé le haut du logement familiale pour débuter l’œuvre et nous voilà. C’est ici que nous avons perçu la portée de la chambre haute. Que nous soyons ici, n’est pas fortuite, Dieu a un plan pour tout. Dieu nous a mis là comme une tour de garde spirituelle afin d’être un instrument pour sauver des gens des griffes du diable.

Avez-vous quelques anecdotes qui peuvent nous édifier un peu ?
Une anecdote ? Il y avait une personne qu’on appelait SOMPOHI un mystique qui avait une librairie ésotérique sur la rue. Je me souviens qu’un jour, j’étais au salon chez moi et il est venu il a demandé à voir Diomandé, alors que dans la maison il y avait beaucoup de Diomandé et il a fini par précisé le pasteur. Il a poursuivi pour dire que le Pasteur Diomandé émettait des ondes négatives sur son activité. Ce mystique a fini par déménager.

Je me souviens encore d’une arrivée massive d’enfants à l’ECODIM, au moins une quarantaine, la plupart venais des maisons environnantes. Quand c’est enfants se mêlaient à nous pour la louange, l’atmosphère s’appesantissait par la suite. Nous l’avons remarqué et nous les avons convoqué un mercredi avec comme prétexte de leur apprendre des chants nouveaux. Nous avons profité de cette occasion pour faire leur délivrance, ce que nous avons appris par la suite était ahurissant!

Une enfant a avoué être en mission pour faire tomber l’église parce que nous les indisposons. Il y avait une fillette de 2 à 3 ans qui a dit qu’elle est chargé la nuit d’entretenir le feu quand les autres viennent du marché. Et tout cela, nous sommes dans le monde de la sorcellerie. Nous avons une enfant de 7 ans qui a déclaré que la nuit, elle en a 24 et a deux enfants et elle vend du poisson devant un maquis du nom de « Shangaï ».

Vous comprenez qu’à la vue de toutes ces choses, notre combat ne peut que décupler d’ardeur. Nous avons eu un bras de fer avec le père de Didier Drogba qui était propriétaire une boite de nuit ici, mais Dieu a combattu pour nous et ils ont fini par jeter l’éponge.

Donc entourés de maquis et de bars comment vous faites les cultes ?
Au début c’était vraiment difficile, les maquis étaient ouverts à partir de 16 heure déjà, il y avait de la musique jusqu’au lendemain entre 8 heures et 9 heures souvent même 10 heures. Si c’est les jours de fêtes c’était plus grave et chaque fois nous étions obligés de descendre pour négocier avec les gens pour diminuer la musique mais cela n’aboutissait à rien car lorsque nous retournions pour faire le culte ils augmentaient le volume. Nos cultes du soir se tenaient avec difficulté mais nous avons été persévérants.

Un matin, nous voyons les bulldozers du ministre Anne Désirée Ouloto débarqués pour raser une bonne partie de la rue. On entendait des « Gloire à Dieu ! » sur toute la voie, des gens sont venus nous remercier pour nos prières, c’était extraordinaire! Nous avons compris que nous n’étions pas les seuls qui implorons Dieu à ce sujet.

Nos cultes de Dimanche se tenaient difficilement car, nous pouvons trouver des gens couchés devant l’église ivre, et des préservatifs, des vomissures qui jonchent la devanture de l’église. Certains fidèles ont été découragés par cette situation et sont partis mais d’autres ont ténu ferme comme nous. Nous avons aussi donner des consignes fermes à certains d’entre eux sur le respect de notre devanture, grâce à Dieu nous sommes là encore et menons le combat. Aujourd’hui ce qui prend de l’ampleur c’est les bars.

Pensez-vous que le combat soit devenu plus facile avec la prolifération des bars ?
Non, non avant la bataille était ouverte mais maintenant la bataille est pernicieuse. Les bars, bien qu’ils soient fermés, ont des pratiques plus dépravantes. Il y a du Streap tease, la drogue et d’autres dépravations qui s’y font. Des enfants de 10 à 15 ans se font régulièrement embarqués pour consommation de drogue. Le bruit se fait en interne mais c’est plus grave actuellement.

Vous êtes homme de Dieu installé à la « Rue Pascale », nous allons y revenir toute à l’heure, comment faites-vous vos programmes d’évangélisation ?
Nous avons remarqué que sur la Rue ici, les gens aiment le bruit. Quand nous faisons notre programme d’évangélisation, nous faisons descendre notre sono, et avec l’autorisation de la mairie de Yopougon, nous fermons l’accès à la voie. Nous organisons par la suite un tournoi de football pour attirer le maximum de personnes et nous commençons le match par annoncer la parole de Dieu, ensuite à la mi-temps du jeu nous annonçons encore la parole.

Malgré que les automobilistes se plaignent, c’était notre façon à nous de marquer notre territoire aussi. Voilà ce qui en est. Je voudrais aussi dire que nous avons des moments marquants de la vie chrétienne, tels que les fêtes chrétienne, nous invitons à ces moments des chantres et nous animons toute la rue.

Toute à l’heure, nous avons fait mention du changement du nom de la « Rue princesse » qui a été rebaptisée en « Rue Pascale », parlez-nous de ce baptême ?
L’origine de ce nom « La rue pascale » vient du faites que nous sommes plusieurs églises riveraine de la « Rue princesse » qui par soucis de glorifier notre seigneur, nous nous retrouvons le jour de le jour de la paques et nous faisons une procession tout le long de la rue. Nous défilons en chantant et nous proclamons notre seigneur Jésus Christ.

Nous avons vu que le nom « Rue princesse » avait une influence négative sur tout ce qui se trouvait aux à l’entour de la rue. Il y a un esprit « princesse » qui se déploie, nous sommes conscients de la manifestation de cet esprit sur la rue. Entre nous les hommes de Dieu, nous avons décidé de changer le nom de cette rue par un nom plus saint qui influencera cette rue en bien. Nous l’avons donc baptisée « Rue pascale » car nous savons que la paque est signe de délivrance. Nous avons donc souhaité que le seigneur nous délivre de cet esprit. Nous sommes donc constamment en prière afin que tout le monde fini par reconnaitre la seigneurie de Jésus sur cette rue.

Dites-nous, quel regard vous faites sur le de l’église sur cette rue, est-ce qu’il est difficile pour vous de maintenir les fidèles avec les conditions qui vous entourent ?
C’est très difficile d’œuvrer en de pareilles circonstances. Le problème se vit dans toutes les églises qui sont sur la rue, il y a des moments où il y a forte croissance et des moments de baisse totale. Cela nous amène à être constamment en combat.

Au terme de cette entrevue que devrons nous retenir ?
Nous pouvons dire que tout cela est le combat du corps de Christ, on ne dira pas que cela ne concerne que l’Eglise du Réveil Glorieux mais toute l’église doit se sentir solidaire de ce combat. Nous avons besoin de leur prière afin que nous assujettissions cette rue au Seigneur Jésus. C’est vraiment notre objectif à nous tous. Cette situation me fait penser à David dans la caverne d’Abdulam. Mon ministère est orienté vers les drogués car Dieu m’a sorti de ce milieu, et je peux communiquer avec un drogué aisément pour lui parler de Jésus.

Réalisée par Ethan