Attirer l’attention des parents sur la question et ouvrir les yeux des adolescents sur les dangers que peut représenter ce fléau qui, au grand dam du corps de Christ prend de l’ampleur à vue d’œil. Tel se définit en substance le but de cette communication.



Venus en grand nombre et accompagnés de leurs parents, les enfants, adolescents et jeunes des communautés des églises membres du CNEPECI-Koumassi ont été instruits par le Dr. Dominique SERI sur les facteurs et les dangers liés à la pratique prématurée de l’acte sexuel.

Selon l’orateur du jour, la sexualité précoce est un problème de santé publique comparable au paludisme du fait de sa mortalité importante.



Il a tenu à préciser qu’elle (sexualité précoce) est définie par l’Eglise comme le fait de pratiquer l’acte sexuel avant le mariage contrairement à la définition de l’OMS, qui stipule selon ses textes que c’est celle qui se pratique avant ou à l’âge de 14 ans.

Dr. Dominique SERI a commencé par regretter le fait que l’Eglise ne parle pas ou suffisamment de sexualité à cette frange de la population qui en a vraiment besoin.

« A l’adolescence, l’enfant est en crise d’identité et est souvent rebelle face à ses parents. C’est donc à l’Eglise de procéder à l’éducation de l’enfant sur ces questions. C’est pourquoi je crois qu’il faut confier ‘’l’école du dimanche’’ à des personnes qui ont des notions sur la psychologie de l’enfant », a relevé Dr. SERI.



Selon lui, le constat est clair et amer. Les adolescents ont une vie sexuelle avant la classe de terminale et la majorité d’entre eux ont leur premier rapport sexuel autour de 15 ans. Ce qui est fort regrettable.

Il a donc pendant son intervention pointé du doigt les facteurs à la base de ce fléau.

Pour lui, ce sont les médias et les nouvelles technologies; le manque d’affection parental; le manque d’information et d'éducation sexuelle et le binôme alcool/drogue qui sont à la base de la dépravation dont fait preuve la jeunesse.



« 12% des sites internet sont pornographiques (…) quand ton enfant a un smartphone, lorsqu’il est connecté à internet, sur 100 sites qu’il visitera il a la chance de tomber 12 fois sur un site pornographique (…) Ils sont par la même occasion vulnérables via les réseaux sociaux à des prédateurs sexuels et donc au viol », a relevé l’orateur.

Il a donc invité les parents à superviser l'activité internet de leurs enfants et les a encouragés à appliquer une ligne de conduite à cet effet.

« Quand il n’y a pas de suivi, l’enfant est dans les conditions prédéfinies de vivre une sexualité précoce. Il est exposé à cela. De plus en plus, on assiste à une sexualité très rapide et les enfants deviennent rapidement préadolescents. La plus jeune maman ayant 8 ans. », va-t-il dire.



Aussi, Il a exhorté les parents à beaucoup communiquer avec leurs enfants et de surtout aborder ces sujets jugés par certains de ‘’tabous’’ avec eux, afin de détecter leur avis et afin de leur prodiguer des conseils avisés.

Abordant les dangers liés à la sexualité précoce, il a attiré l’attention de l’assemblée sur les grossesses précoces, la parentalité précoce, les maladies & infections sexuellement transmissibles telles que le Sida, les avortements et le risque d’interruption brutal des études.



« 50% des filles victimes de grossesses précoces ne retournent plus à l’école et ce sont 1 à 4 millions d’adolescents qui mettent régulièrement leur vie en danger avec des avortements clandestins », a révélé Dr. Dominique SERI.

Initié par le premier responsable du CNEPECI-Koumassi, le Rev. Isaac KARAMBIRI, cette rencontre annuelle répond selon lui, au besoin pour la Conseil de mettre en œuvre des programmes d’édification à l’intention de la jeunesse, car c’est à elle qu’il reviendra de conduire dans les années à venir le corps de Christ.

« Dieu nous a inspiré ces rencontres avec les adolescents et la jeunesse de façon générale parce que c’est la relève de demain. Nous leur passerons le flambeau et s’ils ne sont pas investis de la grâce de Dieu, s’ils ne suivent pas les traces des devanciers, ils seront à la merci du diable. D’où ces temps d’édification et de prière à leur endroit », a déclaré le Rev. Isaac KARAMBIRI.



« Aujourd’hui nous faisons un constat amer. Dans nos lycées, collèges et même nos églises, les adolescents sont livrés à eux-mêmes. Ils sont parfois obligés de chercher ailleurs les informations qu’on peut leur donner à l’église et ce, à partir de la bible », va-t-il renchérir.

Selon le premier responsable du CNEPECI-Koumassi, l’acte 2 de ce programme a réuni une vingtaine d’églises et entend mobiliser pour les prochaines éditions, toutes les églises de la commune.



« La sexualité précoce aujourd’hui bat son plein, il faut donc sauver notre jeunesse. Vu les échanges avec l’orateur du jour, je pense que les enfants ont été impactés et je crois fortement qu’il y aura un changement qui sera visible dans nos églises, dans les foyers et les parents seront réjouis. Il faut noter qu’à ce programme les communautés catholiques et musulmanes ont pris part, ce qui démontre l’importance du sujet qui a réuni cette assemblée », dira-t-il pour terminer.

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Varol