Je suis le chantre Elkana Lebeni, je suis de l’église Buisson Ardent annexe de Port-Bouët Gonzaqueville. A l’état civil, je me nomme Assamoi Abouo Bertrand, j’ai grandi à Marcory une commune d’Abidjan et ensuite à Anoumambo et maintenant je réside à Port-Bouët. Par le passé, j’avais comme activité celle de disc-jockey, j’avais un amour pour le monde et tout ce que cela comporte. En 2002, je suis rentré dans le milieu du coupé-décalé afin de me stabiliser financièrement. J’avais un talent de pouvoir maitriser les appareils et je chantais très bien. J’ai pu intégrer ce milieu grâce à mon grand frère qui est encore dans ce milieu. Je prie Dieu pour lui tous les jours.

Je dois dire que le milieu du coupé-décalé est pourri, jusqu’à présent, je n’arrive pas à comprendre comment le Seigneur m’a sorti de ce milieu ? C’est une grande joie pour moi d’être hors de ce milieu. Je veux dire à mes frères qui y sont encore de venir au Seigneur. Dans ce milieu, c’était la drogue, la cigarette, les femmes et l’alcool qui étaient notre quotidien. A chacune de nos soirées, c’était avec les femmes qu’on la finissait. Je faisais toutes ces choses par ignorance, je n’avais pas encore rencontré l’évangile. Toutes ces choses ne nous conduisaient qu’enfer. J’étais devenu très orgueilleux, pour moi chaque jour j'ai de l’argent et donc la vie était belle. Quand je prends le micro et je fais des « atalakus », je percevais de l’argent des brouteurs et cet argent, je le dilapidais aussitôt. Je pouvais dire que de la manière que je recevais cet argent, c’est comme ça que je le dépensais pour ensuite revenir à la maison sans rien. Je cherchais comment faire pour quitter ce milieu mais cela semblais être impossible.

J’ai rencontré par la suite une belle fille du nom de Diane. Je dois dire que j’ai aimé cette fille à la folie. J’ai même failli me suicider pour cette fille. Il m’est arrivé de vouloir me jeter sous un bus pour l’amour de cette dernière. Je lui donnais tout mon revenu mais elle n’était jamais satisfaite, et cette fille m’encourageait à demeurer dans cette vie. Mais un jour, des hommes de Dieu m’ont visité dans le maquis où j’animais. Je veux bénir le nom de JESUS pour leur vie. Mon lieu de travail était l’un des plus grand maquis de la place et mon nom étais Dj BEZA, tous peuvent témoigner de la vie que j’y ai mené. J’ai fait des futuring avec beaucoup de Dj de la place, c’est vous dire comment j’étais impliqué dans ce milieu. J’ai compris que toutes ces choses n’étaient que vanité des vanités…

Un jour, j’étais en cabine et mon boss est venu me dire de ne plus animer les soirées du maquis. Je me suis mis en genou et j’ai rendu gloire à Dieu. Mais plusieurs questions me passaient par la tête : « comment vais-je me nourrir ? Comment pourrais-je payer ma maison ? ». J’ai entendu distinctement une voix me dire : « Mon fils, ne crains rien je suis avec toi », j’ai donc annoncé à mes amis que je ne ferai plus partie de leur groupe. Pour certains c’était de la plaisanterie, j’ai donc plié mes bagages et je suis rentré à la maison. C’est devenu très difficile pour moi. J’ai donc pris la décision de me consacrer à JESUS CHRIST. Je dois avouer bien-aimés que cela n’était pas facile du tout. J’ai vendu tout ce que j’avais juste pour manger. Je me suis retrouvé au point « zéro ». De « zéro » que j’étais, Christ a changé ma vie aujourd’hui. Je poursuis pour dire que je mendiais pour manger tellement c’était difficile. Je n’arrivais plus à joindre les deux bouts.

J’ai croisé pendant ce temps un certain homme de Dieu du nom de Tsadok, ce dernier est venu vers moi pour me dire que JESUS m’aimais. Tellement j’avais soif de JESUS, je lui ai dit que je souhaitais rencontrer JESUS. C’est comme ça que je me suis accroché à ce monsieur pour mon propre malheur. Je dois dire que ce dernier m’avait envouté, je l’ai logé chez moi car il m’a dit que c’est le Seigneur qui le voulait. Je ne pouvais rien faire sans son accord. Il m’a demandé de vendre le reste de ce que j’avais comme habits et autres, je l’ai fait sans m’en rendre compte. Il me faisait porter des habits qui ne ressemblaient à rien et qui étaient envoûtés, j’étais devenu très misérable. Ce monsieur a vécu avec moi et ma condition s’empirait, je ne m’entretenais plus et j’avais des cheveux boursoufflés.

Ce soi-disant prophète m’envoyait mendier et je le faisais, je dois dire que malgré ma nouvelle condition de vie, je continuais à aller à l’église car j’avais encore espoir que CHRIST se souviendrait de moi. Un jour une servante de Dieu du nom de maman Marie-Madeleine est venue chez moi avec sa fille Stella. Elles connaissaient mon passé et donc Dieu les a conduit vers moi pour me délivrer de cet envoutement. Elles m’ont dit que ma vie était sous l’effet d’envoutement. Tsadok était la source de mon envoutement. Elles m’ont demandé de venir avec elles pour faire ma délivrance, c’est ainsi que la servante de Dieu m’a délivré de l’emprise de Tsadok car pendant la séance, quelque chose est sorti de moi et je me suis retrouvé pleinement. J’ai demandé à la maman de m’accompagner chez moi, une fois là-bas, je ne reconnaissais plus ma maison. J’ai mis ce faux prophète dehors avec tout ce qui lui appartenait.
 SUITE....