Je suis Cyprienne B, je suis ivoirienne, de la région de Soubré. Je suis née de nouveau dans les années 1986-1987 devant mon poste téléviseur, dans ma chambre. C’était la période où les émissions de l’Évangéliste Jimmy Schwargat étaient diffusées ici en Côte d’Ivoire.

Je voudrais vous dire que ce jour, je ne savais pas ce que je faisais. Je n’avais pas conscience que j’étais en train de donner ma vie au Seigneur. C’était à une période assez douloureuse de ma vie. Je venais d’obtenir mon divorce. Je me suis enfermée dans ma chambre pendant toute une semaine, refusant de sortir, de manger. J’étais vraiment dans le noir.

Sans Christ on ne voit pas d’issue quand on sort d’une situation difficile comme celle que j’ai vécue. Ce dimanche là, j’ai mis machinalement ma télévision en marche et j’ai vu cet homme en train d’adorer le Seigneur. C’est maintenant que je sais ce qu’il était en train de faire. En pleine adoration, avec du monde dans cet auditorium, il pleurait et tout le monde avec lui.

C’était intense, mais je n’avais pas l’esprit du Seigneur pour comprendre la profondeur de cette visitation que le Seigneur me faisait ce dimanche matin. J’étais chrétienne catholique. J’ai refusé d’aller à l’église ce jour, je me suis enfermée et c’est en ce moment que le Seigneur va me visiter dans ma chambre à travers la télévision. C’est comme cela que mon premier véritable contact avec le Seigneur s’est produit.

Je me suis retrouvée en train de pleurer. J’étais touchée sans trop comprendre ce qui se passait par ce que l’homme de Dieu disait. Ce qui m’a attiré, c’est quand il a lâché cette parole : « vous tous qui ne vous sentez pas bien, qui êtes malades, dans les hôpitaux, qui n’avez pas le moral… » en fait son message était poignant. J’ai compris que cela s’adressait à moi. « Mettez-vous à genou devant le téléviseur partout où que vous vous trouvez » et j’ai obéi à cet appel.

J’ai été envahie alors par cette présence. Je me suis retrouvée à genou devant mon poste téléviseur. Puis il a dit « répétez après moi ce que je vais vous dire » ce que j’ai fait machinalement. Je crois que c’est là pour la première fois que j’ai reçu le Seigneur comme mon Seigneur et sauveur personnel et le maitre de ma vie. Mais ce qui va vous étonner, c’est qu’après cette expérience, ne sachant pas ce que je venais de faire, j’ai continué de fréquenter ma paroisse jusqu’en 1990 où par une collègue de bureau je rencontre le Full Gospel.

Bien avant cela je vais rencontrer des hommes de Dieu, y compris mon cousin qui essayaient de m’évangéliser, de m’attirer, mais j’étais réticente. « Moi, sortir de l’église Catholique ? Ce n’est pas possible ». Mes parents m’y ont amenés, j’ai été baptisée… je ne peux pas. Donc je regardais les choses de loin en ce qui concernait les chrétiens évangéliques. Et les choses ont duré un à deux ans. Puis quand je suis arrivée au Full Gospel le déclic s’est fait.
De là j’ai été invitée par des amis, des sœurs à l’église “Action Faith” du père Williams Duncan qui était à Abidjan aux Anciens Combattants de Treichville.

C’est là que j’ai fait toute ma formation. J’ai été enseignée, encadrée et j’y ai commencé mes véritables pas avec le Seigneur. Je suis entrée dans la chorale dirigée par le Révérend Pasteur Assiédou Samuel (Pasteur Sami, bien connu dans le milieu des chantres en Côte d’Ivoire). On a fait sortir deux premiers CD. J’ai aimé ce ministère de chantre que j’exerce jusqu’aujourd’hui. Cela m’a réconforté et permis d’être en intimité avec le Seigneur.
On a connu une petite cassure au niveau de l’église après le départ du pasteur pour les États-Unis.

Je me suis retrouvée seule avec le Seigneur. Le Seigneur m’a permis de faire mes propres compositions qui ne sont pas encore sur le marché, mais bien là. Je suis en train de les peaufiner tout en espérant que le Seigneur me donnera les moyens de faire sortir des CD. On avait commencé et pendant la crise le studio a été pillé tout est parti avec notre maquette. On est en train de tout refaire en ce moment par la grâce de Dieu.