Je me nomme Roméo. Pendant plus de dix ans, ma vie a sombré dans l'alcool et la drogue. Je n'avais aucune paix véritable.

Tout a commencé par le sentiment de rejet et un besoin d'amour familial non comblé, principalement au niveau paternel. J'ai essayé de remédier à ce manque en me faisant de nouvelles rencontres, lesquelles m'ont fait découvrir l'univers de l'alcool, des drogues et stupéfiants. Pour moi, c'était le seul monde qui m'accueillait, m'acceptait et m'aimait tel que j'étais.

Pendant douze ans, j'ai développé une addiction à la drogue et à l'alcool sans voir de changement quant au vide en moi. J'hallucinais, j'avais des troubles psychotiques, au point où je devais scrupuleusement respecter mes doses journalières pour me maintenir dans un semblant de confort et apaiser mon esprit troublé. Je n'étais pas différent d'un fou, car mon apparence physique était dépourvue de tout soin corporel et vestimentaire. À un moment donné, ma préoccupation majeure était de me libérer de ces substances toxiques et nuisibles que je consommais illicitement, mais plus je désirais m'en défaire, plus cela solidifiait les fers et les chaînes dont je voulais me débarrasser.

Fatigué, je décidai de mettre fin à mes jours, car pour moi, la vie ne valait plus la peine d'être vécue. Le suicide était ma seule solution. Par un concours de circonstances, d'Abidjan, je suis arrivé dans un village situé à 3 km de Dabou, village que je ne connaissais pas du tout. Je décidais de mettre ce macabre plan en application au fond d'une forêt inconnue, quand subitement, j'entendis une voix qui du plus profond de mon être disait : « Ne te suicide pas, car je suis le donateur de la vie. Si tu te l'ôtes maintenant, ce que tu souffriras sera plus grand que ce que tu souffres maintenant. »

Je rebroussai chemin, sorti de la forêt, entrai à nouveau dans le village et tombai dans une cour qui appartenait à un serviteur de Dieu. Il me recueillit et m'apporta son assistance, son soutien spirituel et physique. Je venais de trouver l'amour et l'attention que je n'avais pas reçus durant toutes ces années à travers cet homme de Dieu et sa maison. Je me remis donc à ce raisonnement : « Durant toutes ces années, précisément douze ans, j'ai été rejeté par ma famille et toute la société à cause de ma mauvaise vie. Si je ne prends pas la décision de changer de vie, celui par lequel Dieu me tend la main aujourd'hui pour me sauver m'abandonnera parce qu'il est homme. »

Le lendemain, le 31 décembre 2013, je pris la ferme décision d'abandonner la drogue et l'alcool. Je donnai ma vie à Jésus qui la transforma et fit de moi aujourd'hui un fils du royaume. Gloire à Jésus !
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