Une mission est en cours pour distribuer de la nourriture aux personnes affamées en Haïti, au milieu du chaos provoqué par l'escalade de la violence des gangs dans ce pays des Caraïbes.

Selon Baptist Standart , ces derniers jours, Texans on Mission a dû réorienter ses efforts pour aider à lutter contre la faim chez les Haïtiens.

« C’est simplement une situation désespérée. Haïti est plein de gens affamés », a rapporté le missionnaire Ernie Rice, soutenu par l'organisation missionnaire américaine.

Ernie a commencé son travail d'aide aux Haïtiens en 2010, après le tremblement de terre qui a dévasté le pays et tué environ 300 000 personnes.

Depuis, le chrétien apporte son aide à la nation à travers son ONG Good for Haiti. Avec une église située dans les montagnes, la mission offre une éducation de base et technique aux Haïtiens, en plus de prêcher l'Évangile dans une région autrefois dominée par les pratiques vaudou.

« Quand je suis arrivé sur place, la présence du vaudou était encore forte. Mais la prédication du Christ a vraiment repoussé le vaudou », a témoigné Ernie.

Le missionnaire a expliqué que, avec les gangs contrôlant les infrastructures de transport et de communication, la faim a augmenté en Haïti. « Les gangs contrôlent totalement la capitale, Port-au-Prince », a-t-il déclaré.

Opérant à l'intérieur du pays, Ernie a déclaré qu'il se trouvait pour l'instant dans une zone relativement calme. « Ma mission est à la campagne, au sommet d'une montagne. Ce sont des gens bons, travailleurs, résilients, hospitaliers et aimants. Il y a là-bas un groupe qui cherche Dieu de toutes ses forces », a-t-il souligné.

Dimanche dernier (31), Ernie a distribué de la nourriture et des fournitures aux membres de son église après le service de Pâques.

« J'ai du mal à voir les visages de mes amis marqués par la faim et le stress. Leur maigreur ne fait qu’accroître le besoin dans mon esprit et me rend très reconnaissant », a avoué le missionnaire, remerciant les Texans pour la récente collecte de fonds de Mission.

En plus de fournir de la nourriture, la mission lutte également contre le chômage de longue durée et la faim en Haïti par le biais d'écoles d'enseignement de base et technique.

Haïti est confronté à des troubles civils et à une vague de violence après que des gangs armés ont pris d'assaut deux prisons et libéré près de 4 000 détenus début mars.

On estime que les criminels contrôlent déjà 80 % de la capitale, ce qui a conduit le gouvernement à déclarer l'état d'urgence dans la ville, selon un rapport de PBS News Hour.

Selon un rapport de l'Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée, publié en février, les gangs haïtiens sont équipés d'armes militaires et récoltent environ 25 millions de dollars par an grâce aux enlèvements.

Le contrôle exercé par ces groupes armés a entravé le travail quotidien de l'Église et des missions dans le pays. Ces dernières années, les missionnaires étrangers et les dirigeants locaux sont devenus des cibles fréquentes d’enlèvements.

 

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