L’Ouganda, un pays d’Afrique de l’Est marqué par une diversité religieuse et une forte présence chrétienne, devient peu à peu un acteur clé de l’évangélisation mondiale. Du 6 au 8 septembre 2009, plus de 1200 responsables chrétiens de tout le continent africain se sont réunis à Kampala, dans le cadre d’un sommet historique sur l’implantation d’églises en Afrique. Cet événement marquant a été l’occasion de discuter de la planification et de la mise en place de plus de 200 000 nouvelles églises à travers l'Afrique au cours des dix prochaines années.


Cet événement s’inscrit dans un contexte de changement profond pour l’Église mondiale. James O. Davis, fondateur du réseau Billion Souls Network, a souligné lors de ce sommet que "l'Église mondiale ne dépend plus exclusivement de l’Occident pour le financement et l’envoi de missionnaires. C’est le plus grand changement missiologique de l’histoire de l’Église". Il est évident que l'Afrique, autrefois perçue comme un simple terrain de mission pour les pays occidentaux, est en train de se réinventer en tant que leader mondial de l’évangélisation.

L’ambition de planter 200 000 églises dans les dix prochaines années est un symbole fort de cette nouvelle dynamique. Ce projet ambitieux est porté par des responsables venus du Kenya, du Soudan, de la Somalie, de la République Démocratique du Congo, du Rwanda, du Burundi et de la Tanzanie, et il révèle une volonté collective de prendre en charge le destin spirituel du continent. C’est un pari sur l’autosuffisance, sur la capacité de l’Afrique à s’organiser et à se développer par ses propres forces.

L’importance de ce sommet ne réside pas uniquement dans les chiffres. En effet, au-delà de la croissance numérique de l’Église, ce projet représente un mouvement de fond visant à implanter des églises qui soient des catalyseurs de changement. Il s'agit de bâtir des lieux de culte qui deviennent également des centres de transformation sociale, de paix, et de développement communautaire. Dans un contexte où l’Afrique est confrontée à de nombreux défis, notamment politiques et économiques, ces nouvelles églises pourraient bien jouer un rôle crucial en apportant un soutien spirituel et matériel aux populations vulnérables.

L’Ouganda, en tant que pays d’accueil de ce sommet, se positionne ainsi comme un acteur clé de cette transformation spirituelle. Le pays dispose d’une longue tradition chrétienne et d’un environnement relativement stable qui le rend apte à soutenir une telle dynamique. Ce sommet marque un moment décisif pour l’évangélisation en Afrique et confirme l'importance croissante du continent dans le rayonnement du christianisme à l’échelle mondiale.

En conclusion, le sommet de 2009 à Kampala n’a pas seulement planifié l’implantation de nouvelles églises, il a posé les bases d’une nouvelle ère pour le christianisme en Afrique. Cette initiative ambitieuse montre que l'Afrique, avec ses défis mais aussi ses ressources humaines et spirituelles, se prépare à prendre en main son destin religieux. Elle est désormais prête à jouer un rôle majeur dans l'évangélisation mondiale, avec une Église africaine de plus en plus autonome, influente et engagée. 

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