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Date de publication : mardi 4 novembre 2025 - Source : Ichretien.com

Côte d'Ivoire

Excommunication du Prophète Elie Padah : Le Conseil Fédéral des Églises Évangéliques de Côte d'Ivoire et l'Observatoire National des Églises Protestantes Évangéliques de Côte d'Ivoire suspendent leur décision pour un mois


Excommunication du Prophète Elie Padah : Le Conseil Fédéral des Églises Évangéliques de Côte d'Ivoire et l'Observatoire National des Églises Protestantes Évangéliques de Côte d'Ivoire...
Le 1er novembre 2025, le Conseil Fédéral des Églises Évangéliques de Côte d'Ivoire, en partenariat avec l'Observatoire National des Églises Protestantes Évangéliques, a pris la décision d'excommunier le prophète Elie Padah en raison de la fausse prophétie qu'il avait publiée, annonçant notamment l'absence d’élection présidentielle en Côte d'Ivoire le 25 octobre 2025. Toutefois, avant de prononcer cette sanction de manière définitive, les deux instances ont accordé un délai d’un mois à Elie Padah pour lui permettre de se repentir sincèrement et de réparer les torts causés par ses paroles. Cette période de grâce offre ainsi au prophète la possibilité de démontrer un acte de contrition et de restaurer l'harmonie au sein de la communauté chrétienne. Si, à l'issue de ce délai, aucune démarche de répentance n'est constatée, l'excommunication sera prononcée de manière irrévocable.


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Cette décision survient après que Padah ait proclamé des messages attribués à Dieu, notamment une prophétie qui annonçait qu'il n'y aurait pas d'élection présidentielle en Côte d'Ivoire le 25 octobre 2025, affirmant également que le président et sa famille seraient pris dans une situation politique extrême. L'élection présidentielle ayant eu lieu sans incident majeur, l'Observatoire a qualifié ces prophéties de dangereuses, semant la confusion et la peur au sein de la nation ivoirienne et de la communauté chrétienne.

Le Conseil des Églises et l'Observatoire, responsables de la surveillance de la doctrine, de la pratique spirituelle et morale des églises évangéliques, ont souligné que de telles prophéties, non seulement fausses, mais aussi contradictoires avec la réalité, portent atteinte à l'intégrité du ministère prophétique et à la crédibilité de l'Église évangélique en Côte d'Ivoire. « La réalisation d’une prophétie est essentielle pour valider un ministère prophétique. Lorsqu’une prophétie ne se réalise pas, cela remet en question la légitimité de son auteur. L'Église ne saurait accepter que le nom de Dieu soit ainsi abusé », a déclaré le révérend Dr Isidore Gozet-Blé, porte-parole du Conseil Fédéral.

Les chefs religieux ont rappelé que l’authenticité des prophéties se mesure à leur véracité, comme l’indiquent les Saintes Écritures. En effet, dans Deutéronome 18:22, il est précisé que si ce qu’un prophète annonce ne se réalise pas, c’est que Dieu ne lui a pas parlé. De même, d’autres versets, comme Jérémie 23:21 et Matthieu 7:15-16, mettent en garde contre les faux prophètes. « En tant qu’Église, nous avons le devoir de protéger notre communauté des hérésies et des fausses prophéties qui risquent de semer la division et d’éroder notre foi », a ajouté le révérend.

L'excommunication de Padah s'inscrit dans une longue tradition d'exclusion de ceux qui répandent des enseignements erronés et des prophéties mensongères, une pratique qui remonte aux premiers siècles de l'Église chrétienne. L’Église évangélique de Côte d'Ivoire a ainsi réaffirmé son engagement à préserver la pureté doctrinale et la paix au sein du corps du Christ. Cette décision intervient après plusieurs avertissements, et l'Observatoire a accordé un mois de grâce à Elie Padah pour qu’il se repente et répare les torts causés. Si le prophète ne présente pas de signes de repentance, son excommunication sera prononcée définitivement.

Le communiqué appelle la communauté chrétienne à rester vigilante et fidèle à la parole de Dieu, rejetant les prophéties non fondées et mettant l'accent sur l'importance de discerner les esprits. « Le peuple de Dieu doit être attentif à ne pas se laisser emporter par des discours sensationnalistes et non fondés, mais demeurer ancré dans la vérité biblique », ont conclu les responsables des Églises évangéliques.

Cette annonce a suscité des réactions mixtes, certains soutenant fermement la position du Conseil Fédéral, tandis que d'autres appellent à la réconciliation et à la restauration de Padah dans l'Église. Les fidèles sont appelés à prier pour que cette situation conduise à une véritable repentance et à une restauration spirituelle, tout en maintenant l’unité et la pureté doctrinale dans l'Église évangélique de Côte d'Ivoire.

La décision du Conseil Fédéral des Églises Évangéliques de Côte d'Ivoire et de l'Observatoire National des Églises Protestantes Évangéliques d'excommunier le prophète Elie Padah, sous réserve de son repentir, envoie un message clair sur l'importance de la vérité et de la responsabilité dans le ministère prophétique. Alors que cette situation met en lumière les risques liés aux fausses prophéties et à la manipulation du nom de Dieu, elle rappelle également la nécessité de préserver l’intégrité doctrinale et spirituelle au sein de l’Église évangélique. En accordant un mois de grâce, les autorités religieuses offrent une opportunité de rédemption et de restauration pour celui qui a failli, tout en affirmant leur engagement à protéger le peuple de Dieu des dérives théologiques. Que cette décision soit l’occasion pour tous de réfléchir sur le véritable sens de la prophétie et sur la nécessité de rester fidèles à la parole de Dieu, en toute humilité et vérité. 


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