Ken Ashigbey, directeur général de la Chambre des Mines du Ghana, a lancé un appel urgent aux Ghanéens pour qu'ils s'unissent contre l'orpaillage illégal, qu'il qualifie de véritable crime environnemental. Lors de son intervention à la conférence organisée pour célébrer le 10e anniversaire de l'Université chrétienne Heritage, le 10 décembre dernier, Ashigbey a mis en lumière la gravité de la situation, soulignant la responsabilité des réseaux criminels puissants derrière cette activité destructrice.


Le défi principal, selon Ashigbey, ne réside pas dans les petites exploitations artisanales, mais dans les grandes structures criminelles capables d'importer d'importants équipements, comme des excavatrices, et de faire entrer des travailleurs étrangers, souvent sous la protection de puissants relais politiques. Il a déploré : « Notre véritable problème, ce sont ces organisations criminelles bien financées, capables d’amener des centaines d'excavatrices, d'introduire des ressortissants étrangers et de couvrir leurs actions grâce à leurs puissantes connexions. »

L’ingénieur a exprimé son inquiétude face à ce qu'il considère comme un silence assourdissant des institutions essentielles du pays. Il a critiqué l'attitude passive de certaines structures, notamment le milieu universitaire, le pouvoir judiciaire et les églises, qui, selon lui, devraient prendre position contre ce fléau. Il a insisté : « Que vous soyez universitaire, membre d’une église, ou juge, le silence face à ce crime affecte directement notre environnement. Vous ne savez même pas d'où viennent l'eau et la nourriture que vous consommez, car la pollution touche tout le monde. »

Ashigbey a également évoqué l’implication de personnalités influentes, des membres du Nouveau Parti Patriotique (NPP) et du Congrès National Démocratique (NDC), dans ces activités illégales. Selon lui, les criminels environnementaux n'ont pas de frontières politiques et leur action transcende les partis.

L’ingénieur a insisté sur la nécessité d'une réponse collective et d'une unité nationale face à ce problème. « Nous devons tous nous unir pour lutter contre cette menace. Peu importe les partis politiques, ce problème nous concerne tous. » Il a aussi appelé les citoyens à soutenir les initiatives gouvernementales positives tout en restant vigilants et en exigeant des comptes lorsque les autorités échouent à agir avec fermeté.

En conclusion, Ken Ashigbey a encouragé les Ghanéens à se lever et à défendre leur environnement, soulignant que l'engagement collectif est la clé pour enrayer ce fléau qui menace la santé écologique du pays.
 

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