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Date de publication : jeudi 29 mai 2025 - Source : Ichretien.com avec Autre Presse InternationalL’Université de Pretoria honore Christina Landman, pionnière sud-africaine en théologie![]()
L'Université de Pretoria (UP) a récemment décerné un doctorat honorifique à la professeure Christina Landman, première femme sud-africaine à accéder à la chaire de théologie dans une université de son pays. La cérémonie, qui s’est tenue lors de la remise des diplômes de la Faculté de théologie et des sciences des religions, a également vu la diplomation de 183 étudiants de premier et deuxième cycles.
Professeure éminente, Christina Landman est reconnue pour son ouverture d’esprit et son engagement dans les débats publics, influençant significativement la pensée et la pratique chrétiennes en Afrique du Sud. Elle témoigne d’un parcours remarquable : « J’ai été la première de ma promotion en grec et latin dans les années 1970, mais je n’ai pas pu accéder alors à la théologie à l’UP, faute d’autorisation. », rapporte Joynews.co.za Après avoir décroché sept diplômes cum laude à l’UP et à l’Université d’Afrique du Sud (UNISA), elle a consacré 42 ans à l’enseignement universitaire, devenant la première femme professeure de théologie en 1991. Sa carrière pastorale, commencée tardivement, reflète également les défis rencontrés par les femmes dans le pays : ordonnée à 52 ans, elle a exercé dans des congrégations économiquement défavorisées, notamment à Sakhelwe et Rustenburg. Fervente défenseure de la théologie féministe, la professeure Landman milite pour l’égalité des sexes et la justice sociale au sein de l’Église. Aux côtés de la regrettée professeure Mary-Anne Plaatjies-van Huffel, elle a été l’une des rares femmes à siéger au comité exécutif de l’Église réformée unifiée d’Afrique australe (URCSA). Elle rend hommage aux théologiennes africaines noires, notamment Mercy Amba Oduyoye, pionnière de la théologie féminine africaine et fondatrice du Cercle des théologiennes africaines concernées, dont Landman a fait partie dès sa création. Dans son rôle de pasteure et théologienne, Landman défend un message clair : « Dieu n’a pas créé l’homme pour dominer la femme, mais pour un partenariat égalitaire. » Elle souligne cependant que malgré une présence accrue des droits humains dans les discours ecclésiaux, de nombreuses femmes restent contraintes au silence face aux violences sexuelles et aux inégalités. Engagée également dans la préservation de la mémoire orale, elle est membre des associations d’histoire orale d’Afrique du Sud et internationale, et a publié « Tell your Mother’s Stories », une œuvre valorisant les récits des femmes. Durant trois décennies, elle a été chroniqueuse pour le journal Beeld, donnant voix aux populations marginalisées et abordant des sujets sensibles comme les abus dans l’Église, la condition des personnes LGBT+, des prostituées, des détenus, des personnes en situation de handicap ou séropositives, ainsi que l’héritage de l’apartheid. Son second doctorat, obtenu en 2009, porte sur le « conseil narratif » dans les spiritualités des townships, explorant des formes de guérison variées, de la thérapie à la spiritualité traditionnelle africaine. Aujourd’hui, la professeure Landman prône une théologie de la santé et de l’émancipation, loin d’une vision punitive : « Je choisis de montrer Dieu comme source de puissance et d’amour, valorisant chaque personne. C’est ce message d’espoir qui nourrit la croissance rapide de l’Église dans mes communautés. » retour QUE PENSEZ-VOUS DE CET ARTICLE
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