Dienembroufla, village de plus de 2000 âme situé dans la sous-préfecture de Kononfla, département de Sinfra a connu une animation particulière les 17 et 18 décembre 2021. Pour cause, l’on y célébrait la première édition du Festival de Louange et D’Adoration en Langue (FLA). Une initiative de l’ONG Volontaire pour la Vie.
’Louez l’Eternel, vous toutes les nations, célébrez-le, vous tous les peuples !’’. Voilà le passage biblique extrait des psaumes 117 au verset 1 qui a inspiré les initiateurs de ce projet seigneurial. Ce festival dédié au Seigneur Jésus a pour objectif de glorifier Dieu, attirer plus d’âmes à Jésus au travers des chants de louange et d’adoration. Un projet cher à Dominique Ani Bi, fils du village, chef d’entreprise et président de l’ONG Volontaire pour la Vie. «A l’origine, je suis un fanatique de la louange et de l’adoration. On avait ce projet depuis près de 5 ans. Et quand Dieu dans sa grâce a pourvu, on s’est dit pourquoi ne pas essayer», a-t-il déclaré.

Pour ce passionné de l’Afrique et de ses langues, il urge de travailler à la valorisation des langues locales. « Pourquoi ne pas travailler pour valoriser les langues, revenir même aux fondamentaux et encourager ceux qui ne savent pas parler leurs langues», a-t-il indiqué. Voilà l’une des multiples raisons qui ont motivé ce festival. « Je pense que Dieu nous a envoyés dans le village pour une question de délivrance parce qu’il y a des principautés qui se sont accaparés de l’art, surtout l’art musical. Donc c’est ceux-là qu’on est venu renverser avec Jésus Christ pour prendre le dessus et faire avancer les choses », a expliqué Evangéliste Ani.

Ce festival qui est à sa première édition tend visiblement à établir une parenté classificatoire entre les chrétiens en vue de briser toutes sortes de barrière entre les enfants de Dieu et parvenir à une véritable unité du corps de Christ. « Les barrières entre les communautés chrétiennes, je ne les supporte pas parce que ça fait un peu secteur. C’est pourquoi toutes les communautés vont passer dans ce festival », a-t-il mentionné. Et l’acronyme FLA illustre éloquemment cette vision puisque traduisant village en langue Gouro. Le Festival de Louange et d’Adoration se présente ainsi comme le village commun des adeptes de Jésus.

Ce noble projet mérite visiblement d’être soutenu. D’où l’appel de Dominique Ani Bi. «C’est une œuvre missionnaire qui demande beaucoup de ressources. Et moi je sais que quand tu mises dans Dieu, tu es béni. Je lance un appel à tous les Gouros. FLA devait même être l’identifiant de tous les Gouros. Tu es Gouro, même si tu n’es pas chrétien, engages-toi. Tu es chrétien, tu veux que l’œuvre de Dieu avance dans ta région, engages-toi. Si quelqu’un a par exemple un car, il peut mettre ça gratuitement à la disposition du FLA. Si tu as du matériel de sonorisation tu peux la mettre également à la disposition du FLA. Ceux qui sont dans l’hôtellerie peuvent nous donner des chambres pendant cette période-là », a-t-il exhorté non sans préciser : « c’est une œuvre purement missionnaire et ça renforce les relations entre les enfant de Dieu».

Le commissaire général adjoint Marcel Avy abonde dans le même sens et lève un coin du voile sur les grandes ambitions du FLA. « L’idée, c’est d’arriver à bâtir un centre pour les séminaires de formation et autres activités relatives l’œuvre de Dieu», a-t-il signifié. « Nous voulons faire de ce festival une institution où les chantres de l’Eternel viendront du monde entier chaque année pour louer et adorer le Seigneur dans leurs langues locales respectives », a précisé Marcel Avy. Voilà qui trace clairement les sillons de l’internationalisation de cet évènement annuel qui vient de prendre ses marques dans la région de la Marahoué.

Le FLA c’est aussi la promotion de la parole de Dieu à travers nos langues locales afin de faire connaître l’évangile partout. C’est ainsi que l’évangélisation a occupé une place de choix dans ledit évènement. Pour justement propager l’évangile, un camion podium a sillonné toutes les villes et villages du département de Sinfra, pour non seulement annoncer l’évènement, mais aussi parler de Jésus Christ aux populations. Pendant les deux jours du festival, la matinée était donc consacrée à l’évangélisation et le concert prenait ensuite le relai dans la soirée.
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Le point d’orgue de ce festival reste indubitablement ce concert géant en langue locale qui a visiblement cristallisé toutes les attentions avec une pléiade de chantres et de chorales venus de toutes les contrées de la Côte d’Ivoire. Onel Mala, Emi Tiapo, Ballo Bi Elysée, Grace Lucie, Lydie Goré, Sylvie Zézé, Josué Kouassi Bi, Moïse Sako, pour ne citer que ceux-là. De grands noms de la musique chrétienne en Côte d’Ivoire dont la présence a conféré à cet évènement tout son prestige. A ces noms il faut ajouter le groupe Lagôzi, la chorale méthodiste de Sinfra, la chorale le Jourdain de Ouragahio, la mélodie des anges de Jacqueville et bien d’autres. Plus d’une vingtaine d’artistes étaient là pour communier avec le Seigneur Jésus.
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Ce concert grandeur nature a débuté par une prière apotropaïque dirigée par l’apôtre Kinda Moïse, pasteur de l’Eglise Vision Apostolique (EVA) de Koumassi. Durant les deux jours les chantres de l’Eternel qui se sont succédé sur le podium ont communiqué une chaleur indescriptible au public venu en grand nombre pour vibrer au son des rythmes mélodieux et savamment orchestrés exclusivement dans les différentes ethnies de la Côte d’Ivoire et de la sous-région (Gouro, Bété, Baoulé, Attié, sénoufo, Guéré….).
C’était tout simplement sublime. Les festivaliers n’oublieront pas de sitôt cette première édition du FLA qui s’est déroulée dans une ambiance surchauffée. Finie la première édition du Festival de Louange et d’Adoration en Langue, rendez-vous en 2022 pour la deuxième édition qui s’annonce avec de nombreuses innovations telles que les actions sociales, les conférences et ateliers, des séances de consultations gratuites etc…
Voilà qui promet.
GEORGES KOUASSI
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