L'Église méthodiste du Ghana a vigoureusement rejeté les accusations de discrimination religieuse portées contre le lycée Wesley Girls High School (WGHS), affirmant que les pratiques de l'établissement, ancrées dans des traditions de longue date, sont légales, inclusives et fondamentales pour maintenir l'unité et la discipline au sein de l'école.


Dans un communiqué publié le 28 novembre, l'Église a réagi à l'initiative judiciaire en cours, portée devant la Cour suprême par Shafic Osman contre le Conseil des gouverneurs, le procureur général et le Service de l'éducation du Ghana. Bien que l'Église n'ait pas encore reçu officiellement la notification, elle a précisé qu’elle prendrait les mesures nécessaires pour obtenir les documents appropriés afin de répondre efficacement à cette action en justice, rapporte Citinewsroom.

L'Église a fermement réfuté l'idée que WGHS soit une "école publique" qui pratiquerait des discriminations. Fondée en 1836 par Harriet Wrigley, l'école a toujours eu pour mission de promouvoir le développement intellectuel, moral et spirituel de chaque élève, sans distinction de race, de religion ou de croyance. L'Église a rappelé que, depuis presque deux siècles, WGHS a accueilli des élèves de diverses confessions religieuses — musulmans, catholiques, adventistes, témoins de Jéhovah, bouddhistes, hindous, athées, et agnostiques —, et que plusieurs anciennes élèves ont contribué de manière significative à la société. Cela illustre l'engagement de l'école à respecter les valeurs chrétiennes d'inclusivité et de non-discrimination.

L'Église a également souligné que l'appui gouvernemental aux écoles confessionnelles dans les années 1960 n’a en rien modifié le caractère méthodiste de WGHS. L’école continue d'afficher fièrement ses racines chrétiennes, à travers sa devise : « Vivre pur, dire la vérité, corriger l'injustice, suivre le Roi », et son hymne, qui réaffirment son engagement envers une formation chrétienne et morale.

L'Église a insisté sur le fait que les élèves admis à WGHS sont tenus de respecter les traditions de l'établissement et d'intégrer un cadre conçu pour promouvoir l'unité, la discipline, et l'ordre. À mesure que le nombre d'élèves et la diversité des profils ont augmenté, l'Église considère qu'il est essentiel de maintenir une structure unifiée qui permette à chaque élève de vivre, étudier, prier et participer pleinement à la vie scolaire sans division.

Tout en respectant le droit constitutionnel des élèves à pratiquer leur religion, l'Église a mis en garde contre la création de systèmes parallèles (comme des routines distinctes pour les repas, les moments de prière, ou même les horaires de sommeil et d'étude), car cela pourrait conduire à la ségrégation et affaiblir la cohésion de la culture scolaire.

L'Église a également fait référence au protocole d'entente signé le 15 avril 2024 par la Conférence des directeurs d'établissements d’enseignement (COMEU), sous l’égide du Conseil national pour la paix. Ce protocole, validé par des instances chrétiennes importantes et des représentants musulmans, établit un cadre d'harmonie pour les écoles missionnaires, un cadre que WGHS continue de respecter.

Enfin, l'Église méthodiste a exprimé sa reconnaissance envers les déclarations de solidarité de la Conférence des évêques catholiques du Ghana, du Conseil chrétien du Ghana, de l'Église anglicane et d'autres groupes œcuméniques, qui ont soutenu publiquement l’établissement.
 

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