Homme de Dieu, comment est ce que vous vous portez ?
(Pasteur JM Tiacoh) : Je me porte très bien, je suis dans la joie de vous recevoir, merci pour l’initiative.

Comment se porte le ministère actuellement ?
Le ministère évolue au rythme du Seigneur, c’est lui qui donne la force, nous suivons le mouvement du Seigneur et je peux dire que Dieu est bon il se glorifie et répond aussi aux besoins de l’heure à travers nos frais de vie, à travers toute disponibilité.

Ce matin nous sommes là pour échanger sur un thème : l’importance du miracle dans la marche chrétienne. Et déjà pour vous, comment est-ce que vous pouvez définir la marche chrétienne ?
Merci pour le sujet, l’importance du miracle dans la marche chrétienne est un sujet pour ma part, qui est d’un grand enjeu dans sa compréhension mais aussi dans son vécu quotidien pour les chrétiens. Où si nous réussissions à appréhender le sujet à sa juste valeur, nous vivons une vie de chrétien équilibré où nous échouons dans la compréhension du sujet lui-même, le thème miracle dans la marche chrétienne, et nous allons faire naufrage actuellement par rapport à la foi.

Cela dit la marche chrétienne en s’appuyant sur la parole de Dieu pourrait être définie brièvement et simplement comme la marche par la foi. Paul dira dans 2Corinthiens5v6-7 : nous ne marchons pas par la vue mais par la foi. En disant cela c’est la foi qui est mise en valeur. Nous sommes appelés des enfants de foi comme Abraham est un homme de foi et c’est sur la base de la foi que le chrétien a son salut. Nous sommes sauvés par la foi, c’est sur cette base que le chrétien vit quotidiennement, reçoit de Dieu des grâces et adore Dieu par la foi, reçois la guérison, les miracles par la foi et c’est aussi par cette foi que nous espérons que Jésus revient ; et le retour du seigneur, la vie dans l’éternité tout cela. En résumer c’est la foi du chrétien qui définit sa marche.

La foi en elle-même, qu’est ce que c’est brièvement ?
La parole de Dieu définit en Hébreux 11 v.1 la foi de façon très précise : la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère et (le ‘et’ qui est additif) une démonstration de celles qu’on ne voit pas. La foi est à la fois assurance et démonstration. L’assurance parle de conviction, de certitude tout cela est intérieur, c’est personnelle. On pourrait même dire que c’est subjectif parce que c’est propre à la personne mais la démonstration c’est ce qui est visible, c’est ce qui est une preuve palpable, la porte que les autres à l’extérieure peuvent voir ; c’est objectif. Donc la foi à l’intérieur allie les deux choses, le subjectif et l’objectif.

Pour revenir à notre thème, la bible nous parle dans le livre de Hébreux2v4 de signes, de prodiges et de miracles distribués par la volonté de Dieu. Qu'est ce qu’un prodige ?
Un prodige selon la définition est quelque chose de merveilleux qui exprime la majesté, la grandeur de Dieu c’est un élément très important pour le signe, qui est « siméo» en grec qui est aussi un élément très important que l’apôtre Jean utilise. Le signe, c’est aussi la manifestation extérieure qu’on peut distinguer, qui a un sens, une signification. Malheureusement le chrétien aujourd'hui ne comprend pas ce que Dieu fait de façon visible et qui est frappant, ne comprenant pas le sens et la signification, il ne profite pas de ce que Dieu veut faire pour lui. Parfois les signes visibles ne sont pas pour son bien mais à la longue l’égarent, l’éloignent de Dieu parce qu’il n’a pas compris le sens de ce que Dieu a démontré visiblement. Jean utilise dans son évangile le mot « siméo » qui est signe et non miracle. Jésus en a fait 7 et Jean sait pourquoi il a mis les 7 dans son évangile.

Selon vous excite-t-il une différence entre le signe et le miracle ?
Oui. Le signe et le miracle ici dans le texte est « dunamisme », qui est grec qui veut dire autorité, puissance, force. Et puissance aussi qui veut dire capacité donc efficacité aussi. On peut donc dire que le miracle regroupe les trois thèmes dont « terasse », du « dunamisme », « siméo », qui sont des thèmes liées les uns aux autres mais avec des différences, des degrés. Comme je le dis aussi, ils sont apparents, extraordinaires, mais ils ont un sens. « Dunamisme » c’est la puissance de Dieu en mouvement et Paul emploi cela beaucoup dans ses écrits. Quand il parle par exemple dans le livre de Ephésiens1v19 : Dieu a définit envers nous l’infini grandeur de sa puissance se manifestant avec efficacité. On pourrait donc dire que tous ces thèmes employés dans ce texte par l’auteur, tout cela sert à glorifier Dieu, à révéler Dieu, à prouver sa grandeur et sa majesté. C’est ça le plus important.

A vous entendre donc le miracle participe à révéler ce que Dieu peut faire.
Oui, ce que Dieu est et ce qu’il peut faire.

Le miracle est t-il indispensable pour l’église ? Parce que il y a certaines églises où certains hommes de Dieu font des démonstrations fréquentes. Mais des choses spectaculaires se produisent dans centaines églises par contre rien de spectaculaires ne se produit dans d’autres églises. Pour vous est-ce indispensable pour l’église d’avoir des choses spectaculaires se produire?
Il faut distinguer le spectacle en lui-même du folklore, et du tape à l’œil, qui ne sert pas souvent à la cause du Seigneur et l’avancement de son œuvre. Pour le chrétien, quoique le miracle soit présent dans la bible du début à la fin, on peut le démontrer du plus jeune âge jusqu’à la fin. Même dans la vie pratique du chrétien quoique le miracle soit pratiquement présent ce n’est pas une fin en soit. Le chrétien ne doit pas se focaliser là dessus, rechercher à acquérir des pouvoirs parfois même qui ne sont pas de Dieu, aller chercher des pouvoir occultes pour pouvoir épater les gens, pour pouvoir les soumettre à leur pouvoir et faire du miracle un fond de commerce. Cela ternis l’image de Dieu.

C’est pas à cause de ces vendeurs d’illusions que l’église va se détourner de ce qui est propre à sa culture parce que la nature chrétienne même de l’église est une double nature : le divin et l’humain, l’ordinaire et l’extraordinaire. Nous sommes dans cette double nature, appeler à manifester aux yeux du monde le témoignage d’un Dieu qui est vivant nous n’avons pas un Dieu mort. Si donc Dieu vit, il relève des défis qui sont devant nous, devant l’église comme des défis de cas impossible, des résurrections des morts des miracles créateurs et plusieurs choses.

Voyez vous je prends par exemple deux exemples dans l’ancien et dans le nouveau testament. Dans l’ancien testament par exemple lorsque le peuple au temps d’Elie le prophète avait détourné sa foi du Dieu vivant, alors qu’est ce qui s’est passé? Ils se sont tournés vers tous les faux dieux, l’obscurité régnait tellement qu’Elie pensait qu’il était le seul qui avait la foi qui vivait à cette époque là. C’était difficile terrible, l’obscurité spirituelle était là. L’homme a un besoin, où ce besoin spirituel est comblé par Dieu ou il est comblé par le diable. Autant qu’ils se sont détournés du vrai Dieu, ils sont allés adorer le faux dieu. Qu’est ce qui a fait la différence ? Ce qui a amené plus tard le peuple à se détourner de ce qui est faux pour venir vers ce qui est vrai. C’est un miracle occasionner par Dieu au travers Elie au mont Carmen où le feu est descendu du ciel et par Dieu lui-même. C’est lui qui a fait la différence et qui a fait que le peuple lui-même a témoigné que c’est l’Eternel qui est Dieu. Ça c’est un miracle palpable.

Quand on est confronté à une lutte de puissance, des confrontations de puissances. Quand on est face à l’obscurité qui veut étouffer notre foi naturellement nous avons besoin d’un signe de Dieu, d’un miracle de lui, d’une intervention surnaturelle pour que le monde réalise qu’il y a quelqu'un qui est au dessus du règne de l’univers, c’est Dieu lui même. Alors dans le nouveau testament la même situation s’est produite au début de l’église, elle n’avait pas la possibilité de s’étendre aisément parce qu’il y avait des forces religieuses qui s’opposaient aux chrétiens. Paul et Jean qui ont étés jetés en prison, il a fallut un miracle surnaturel pour les faire sortir

Et puis quand ils étaient malgré tout combattus, menacés, le Seigneur a vu les menaces et ils ont demandé à Dieu : « Seigneur étends ta main pour qu’il se fasse des prodiges et des miracles. ». Devant la menace ils n’ont pas demandé autre chose, ils n’ont pas dit Seigneur épargne nous des menaces, ils n’ont pas dit Seigneur tue nos ennemis mais plutôt étend ta mains pour qu’il se fasse des prodiges et des miracles. Ils ont vu que la solution, à cette hostilité, cette opposition extérieure contre l’église est le miracle qui pouvait faire la différence. Et effectivement Dieu s’est manifesté miraculeusement et la terre a tremblé, ils ont été à nouveau remplis d’esprit et ils ont annoncé l’évangile malgré toutes les circonstances difficiles qui étaient là et l’évangile a prospéré jusqu'à aujourd’hui. Donc le miracle, il est nécessaire mais ont ne doit pas s’en servir n’importe comment ou pour en faire un fond de commerce....(SUITE)

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