Vous êtes le manager de combien de chantres ?
Pour ceux qui sont déjà connus, je suis le manager de deux chantres de façon officielle à savoir Edy Flo « le moissonneur » et Shira qui vit aux États-Unis et qui était récemment en Côte d’ivoire pour la dédicace de son album.

Le chantre, pour vous qui les côtoyez souvent, est-ce un métier ou un ministère ?
Je dirais que c’est plus un ministère parce que c’est un dépôt que Dieu a mis en nous. Ce ministère entraîne beaucoup de choses qu’il faut prendre en ligne de compte.

Certains chantres pensent que l’église ne les traite pas comme il le faut. Que pouvez-vous nous dire, puisque vous venez de dire que c’est un ministère de l’église ?
Pour ceux qui pensent que l’église ne les traite pas comme il le faut, d’une part ils ont raison mais d’autre part cela dépend de leur manière de voir la chose dans l’église. Il est bien vrai que c’est un ministère, mais il ne l’est pas à part entière.

C’est un ministère de l’église et le premier responsable de l’église a le droit d’avoir un droit de regard sur tous les différents ministères et départements de l’église. Mais il arrive souvent que les chantres, avec la notoriété et les relations qu’ils se font dans les spectacles, ont du mal à se soumettre au premier responsable qui est l’homme de Dieu. Si bien qu’il est bien difficile de les contrôler et ils tentent du coup à monnayer leur talent en dehors de l’église sans même considérer l’autorité qui est là. Sans même l’aviser et c’est ce qui est souvent déplorable.

Sinon le ministère de chantre doit s’épanouir. Il ne doit pas être seulement limité entre les quatre murs de l’église. Jésus nous recommande d’aller partout le monde et de prêcher la bonne nouvelle. De la même manière que l’homme de Dieu peut utiliser la parole de Dieu pour annoncer l’évangile, le chantre également peut utiliser sa musique et le chant pour évangéliser. C’est pourquoi j’ai dit que le chantre doit être un ministère épanoui, mais sous la coupole bien sûr d’un homme de Dieu.

Tout à l’heure nous avions demandé si le chantre est un ministère ou un métier. Si c’est un métier cela mérite rémunération, mais si cela est un ministère cela mérite un soutien. Qu’en pensez-vous ?
Dans les deux cas on peut accepter les deux sens. Parce que celui qui est chantre, peut-être avait déjà ce talent et quand il se donne à Dieu, il décide de continuer ce talent pour Dieu avec un autre cachet qui est le Saint-Esprit qui le conduit maintenant. Je dis que aussi que c’est véritablement un ministère car Dieu nous a tous établis.

Nous avons des talents, mais le gros problème est comment gérer ce talent ? Parce qu’il arrive que des gens par certaines ouvertures qu’ils ont, ils oublient que c’est Dieu qui les établi. Au lieu d’exercer ce ministère dans un cadre bien précis, ils vont monnayer ce talent ailleurs sous le prétexte que c’est de cela qu’ils vivent. Alors qu’en réalité un chantre ne devrait pas attendre quelque chose en retour, comme salaire.

C’est un soutien qu’ils attendent. Mais si l’église est bien organisée, elle peut bien leur accorder un soutien qui pourrait bien avoir la connotation de salaire. Mais dans l’esprit qu’ils ne s’attendent pas forcément à un salaire. Même si l’ouvrier mérite son salaire, c’est Dieu qui récompense d’abord et ensuite les hommes voient la capacité de l’artiste .

Aujourd’hui des personnes se lèvent et se déclarent chantre sans avoir une formation musicale. Quels sont les critères selon-vous ?
Contrairement aux chanteurs, le chantre est celui que Dieu a établi. On peut ne pas avoir la vocation naturelle de chantre. Mais à un moment donné, tout comme un in converti qui fait la paix avec Dieu et dans son parcours Dieu décide de le choisir parmi un lot pour faire de lui un serviteur de Dieu.

Votre mot de fin !
Que Dieu bénisse Ichretien.com et tous les chantres !

Réalisée par Ethan